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Brico : Les étapes pour refaire une cuisine de A à Z (Partie 2)

Nous continuons notre série sur les étapes pour faire ou refaire une cuisine de A à Z. Nous avions vu dans la première partie la préparation du projet en listant l’ensemble des tâches à réaliser, en faisant les plans de la cuisine et en mettant à nu la pièce. Voyons aujourd’hui quelques autres étapes importantes du projet.

Plan-cuisine-3D

Lors de notre premier article, nous avions fait un petit tour d’horizon de l’ensemble des tâches à effectuer pour refaire une cuisine de A à Z. Et nous avions détaillé ces premières étapes :

1) Préparation du plan 3D et conseils
2) Préparation du schéma électrique
3) Mise à nue des murs et du sol

Nous allons voir aujourd’hui les étapes suivantes :

4) Perçage du trou d’évacuation pour la hotte
5) Positionnement des boitiers encastrés
6) Mise en place de la structure du faux plafond
7) Pose des gaines électriques et des boitiers
8) Pose de la gaine d’évacuation de la hotte

C’est parti pour un peu de lecture …

Perçage du trou d’évacuation de la hotte

Dans ma cuisine, il n’y avait pas d’évacuation de hotte aspirante de prévue, j’ai donc dû en créer une. Comme je l’ai expliqué dans l’article sur la pose de la hotte aspirante, il faut prévoir un diamètre adapté à votre hotte.

Le plupart de ces dernières sont en 150mm et dans beaucoup de cas, on pose un adaptateur pour repartir vers du 125mm. Il faut savoir que dans ce cas, votre hotte devra fournir plus d’effort pour pousser l’air aspiré vers l’extérieur et donc produira plus de bruit.

J’ai donc cherché à optimiser les choses en prévoyant un trou de 150mm.

Le perçage du mur porteur.
Cette opération n’est pas des plus anodines. percer un trou de 150mm dans un mur porteur peut avoir des conséquences assez importantes si vous commettez des erreurs.

Par exemple, ne faites pas le trou juste sous une poutre du plancher supérieur. Vous risquez de voir votre étage s’affaisser. Et je vous renvoie vers l’eclairage ZT à propos des travaux et de la garantie.

Vous devrez placer la sortie dans un endroit qui collera le plus possible avec votre installation future. Sa position dépendra du plan que vous aurez fait au préalable et de la position finale de la hotte. Vous devrez imaginer le cheminement du conduit d’évacuation pour qu’il vous gêne le moins possible, visuellement et techniquement.

Attention aussi au positionnement par rapport à ce qu’il y a à l’extérieur du mur à percer. Vous pouvez voir que dans mon cas, j’ai du décaler par rapport au coin de la cuisine car il y a une toiture d’une extension de la maison dans l’angle.

Dans mon cas, j’ai procédé à l’ouverture du mur porteur entre le plafond de la cuisine et le futur faux plafond. Au passage, c’est même la taille de ce trou qui a déterminé la hauteur du faux plafond, comme je voulais perdre le moins de hauteur possible, j’ai posé le faux plafond collé à la gaine d’évacuation.

Positionnement des boitiers encastrés

Voilà une tâche importante qui va déterminer pas mal de choses pour la suite de nos travaux. Le placement de ces boîtiers dépends évidemment de l’emplacement des futurs équipements, mais aussi du nombre de prises que vous souhaitez installer dans votre cuisine.

Pour illustrer concrètement le type de boitiers dont on a besoin dans une cuisine, je vais vous dire exactement ce que j’ai installé dans ma cuisine (et vous pourrez adapter cette liste à vos propres besoins) :

  • 3 boitiers doubles pour les trois doubles prises des plans de travail
  • 1 boitier double pour la sortie de câble pour le four et la prise pour le micro-onde
  • 1 boitier double pour la sortie de câble pour la plaque de cuisson et la prise pour le lave vaisselle
  • 1 boitier simple pour la prise de la hotte
  • 1 boitier simple pour la prise pour le frigo
  • 2 boitiers simples pour les deux interrupteurs en va-et-vient
  • 1 boitier simple pour faire une boite de dérivation intégrée
  • 1 boitier simple pour faire une sortie de câble pour les éclairages sous les meubles hauts
  • 1 boitier triple pour mettre 2 une double prise sur le bar et un interrupteur pour l’éclairage du bar

Le type de boitier dépendra du matériaux constituant le mur dans lequel il va être posé.

Dans une cloison légère, on utilisera un boitier à encastrer. Dans un mur en brique ou une cloison en carreau de plâtre, on utilisera alors un boitier à sceller. Le premier vient se fixer à l’aide de griffes à visser tendis que le second est collé au MAP, à la colle à carreau ou au plâtre.

Enfin j’ajouterais que vous devez prendre en compte ce qu’il y aura dans votre boitier. Pour des prises et interrupteurs classiques, une profondeur de 40mm suffira. Si vous voulez mettre des modules domotique par exemple ou que vous devez faire quelques dérivations, un 50mm sera le minimum.

Nous sommes à ce moment bien avant que les enduits soient faits, je vous conseille donc de dessiner sur les murs quelques repères déterminés par votre plan. Par exemple la hauteur du plan de travail, l’emplacement de quelques meubles etc … (ici j’ai tracé l’emplacement de la hotte)

Une fois ces quelques ébauches faites, vous pouvez positionner vos boitiers à blanc (avec du tiro par exemple) ça permet vraiment de visualiser les choses de façon très concrète.

On pourra faire les trous pour les encastrer pendant une autre étape, au même moment que le rainurage pour la pose des gaines.

Mise en place de la structure du faux plafond

Quel ordre bizarre pour faire les choses me direz-vous ? Eh bien oui, mais j’ai des raisons de faire tout ça dans cet ordre là. Je m’explique.

La position des boitiers électriques va déterminer là où les gaines doivent aller. Certaines gaines auront un passage horizontal pour aller d’un boitier à l’autre, d’autre auront un passage vertical entre le boitier … et le faux plafond ! Et bien le fait de poser la strucutre du faux-plafond maintenant, permettra de suspendre les gaines pleines de câbles (donc lourdes) et d’être plus précis et plus rapide dans la pose de ces dernières.

La pose de faux-plafond dans une cuisine est quelque chose d’assez simple car en général, il n’y a pas de très grande surface à couvrir (je dis bien en général). Et c’est souvent en longueur.

On va donc tout simplement poser un plafond autoportant (chose que je n’ai pas faite, mais je suis là pour partager mes expériences, bonnes ou mauvaises pour que vous puissiez gagner du temps).

La faux-plafond auto-portant est en fait une cloison en placo posée à l’horizontal : Des rails sur le pourtour de votre mur à la hauteur souhaitée, et montants (doublés) posés tous les x cm.

Tout dépendra de la longueur à couvrir et de la taille des montants utilisés et s’ils sont doublés ou non.

Pour des montants en 48 simples tous les 60cm : 2,10m maxi.
Pour des montants en 48 doublés tous les 60cm : 2,50m maxi.
Avec des montants en 70 doublés tous les 40cm : 3,55 maxi.

Et sachez qu’avec des montants en 90 doublés, on peut monter maximum à 4,10.

Dans mon cas, j’ai fait un montage hybride avec 1 ou 2 suspentes pour réduire la portée des montants sur les parties auto-portées.

Sur la photo suivante, on voit bien comment est fait le faux plafond, c’est dans un couloir, aucun ajout de suspente n’est nécessaire :

Dans mon cas, j’ai posé un plafond suspendu classique dont la pose est faite comme ceci :

Pose du Laser BOSCH PRO GLL 3-80 P  (Que nous avons testé ici) pour marquer le niveau et être sûr d’être à l’horizontal.

Pose des cornière tout autour du plafond à 150mm du plafond :

Pose des suspentes dans le bacula :

Pose des rails et réglage de la hauteur :

A ce moment de la pose, j’ai des hésitation sur le nombre de rail et l’espacement (entre-axe) des ces derniers alors que je suis largement dans les normes). Je passe donc au sertissage des rails et j’ajoute de rails supplémentaires pour avoir des rails au niveau de la jonction de certaines plaques et pour diminuer l’entre-axe entre la cornière et le premier rail.

Structure terminée :

Pose des gaines électriques et des boitiers

Tout est prêt pour la pose des gaines. On sait où on va pouvoir les faire passer depuis le boitier de dérivation principal jusqu’aux différents boitiers dont on connait les emplacements définitifs.

Commençons pas faire les trous pour les boitiers, on a repéré leur position en traçant au crayon leur emplacement sur le mur.

Il ne reste plus qu’à faire les trous dans les murs pour y installer les boitiers. Là encore petite différence, pour des boitiers à encaster, on fera des trous à la scie cloche, pour ceux à sceller, on fera plutôt un trou carré (ou rectangulaire) au burin.

Pour les boitiers à sceller, vous prendrez plus large afin de laisser de la place pour mettre le boitier et la matière autour pour sceller. 1 cm plus large de chaque côté suffira. Pensez à faire des repères plus larges que ce que vous allez enlever, en faisant un grand trait horizontal et un grand trait vertical pour être sur de pouvoir centrer votre boitier à son emplacement repéré plus tôt.

Attention à l’épaisseur des cloisons et à leur constitution, il faut veiller à ne pas passer au travers, sur du carreau de plâtre par exemple vous pouvez même utiliser un gros ciseau à bois pour ouvrir proprement.

Pour la pose des gaines, il faudra optimiser les passages pour essayer de faire le moins de trous possible dans un premier temps. Vous pouvez par exemple faire passer des câbles (et donc la gaine qui contient ces câbles) depuis le tableau vers 1 double prise. Puis de cette double prise vers une autre double prise. Au lien de faire partir 2 gaines depuis le tableau vers chacune des 2 doubles prises. C’est simplement logique.

Pour creuser les murs, l’utilisation d’une rainureuse AVEC ASPIRATION est fortement conseillé. J’en ai utilisé une pour faire les passages et le travail est non seulement beaucoup plus rapide mais surtout beaucoup plus propre qu’avec un marteau et un burin. Il suffit de passer la machine, d’évider, de poser la gaine (vous pouvez la caler avec de la colle à carreau compacte) puis de reboucher (toujours à la colle à carreau ou au MAP).

Et voilà le rendu une fois les gaines et les boitiers posés :

Pose de la gaine d’évacuation de la hotte

Nous avons fait le plus dur et ce passage va être tout simple, il suffit de poser la gaine que vous avez pu voir sur la dernière photo de la partie précédente.

On va la poser dans le trou vers l’extérieur et la faire courir entre la structure du faux plafond et le futur emplacement de la hotte. Et c’est tout. On la laissera en attente de la pose des plaques de plâtre au plafond et la pose de la hotte.

Je ne ferais le trou pour la gaine dans le faux plafond qu’une fois la hotte positionnée définitivement pour ne pas avoir de problème de décalage à gérer.

Re-voici la gaine en attente :

Et une fois le plafond posé (je prends un peu d’avance sur les autres articles de la série) :

La suite au prochain épisode

Je vais m’arrêter là pour cet article enore très long et plein de bla-bla et je vous donne rendez-vous rapidement pour la suite des articles où je vous détaillerai les autres étapes de la rénovation d’une cuisine.

Je vous invite à venir échanger sur le thème de cet article sur notre forum.

A très vite sur Zone Travaux !

J.Charleshttps://www.zonetravaux.fr
Passionné de bricolage depuis toujours, ZoneTravaux est pour moi un excellent moyen de partager avec les lecteurs mes expériences trucs et astuces accumulés au fil des ans.

3 Commentaires

  1. Bonjour Monsieur,

    Tout d’abord merci beaucoup pour les illustrations de votre site !

    Pourriez-vous Svp me conseiller quels types de verres pour une isolation du plafond de 10 m2 (éventuellement l’entrée + le couloir) d’un immeuble de construction circa 1980 (hauteur standard , donc pas très haut !) des bruits d’impact et d’aérien.
    Les marques telles que :
    Isover
    Rockwool

    sont elles efficaces ?

    D’avance je vous remercie

    Vous souhaitant une très bonne année 2015

    Mes salutations distinguées

    M Guyenne Félix Pascal

    • Bonjour Pascal,

      Concernant la laine de verre, je ne peux pas vous donner de marque plus efficace qu’une autre étant donné qu’il y a chez tous les fabricant des produits différents aux propriétés différentes.

      Si vous cherchez une isolation phonique, c’est un travail assez spécifique qui demande pas mal de réflexion. Dans un espace de 10m2 il y a des chances que vous puissiez faire un plafond autoportant avec de la laine de verre et du placo phonique (violet). Le tout est de bien réfléchir aux éléments qui vont transmettre les ondes sonores et vibrations pour travailler dessus.

      N’hésitez pas à vous inscrire sur le forum pour nous parler en images de votre projet et recevoir des conseils plus détaillés.

  2. Bonjour, et merci de cet article sur les points importants de la rénovation d’une cuisine. Mon mari et moi avons recemment acheté une nouvelle maison, et je quoi que je vais bientot révover la cuisine. Je pense que la cuisine ajoute une telle beauté à la maison. Passez une bonne journée !

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