Le printemps arrive (si si je vous assure) et je pense que c’est le bon moment pour aborder un gros dossier qui va intéresser pas mal de monde : La conception d’une terrasse en bois. C’est pas si compliqué que ça, des planches en bois, une scie et des vis. Mais il y a quand même des règles à respecter, des idées pré-conçues à casser et des astuces pour rendre votre travail encore plus beau. Ce dossier se décomposera en plusieurs articles car vu l’ampleur de la tâche qui nous attend, nous aurons au moins besoin de ça ! C’est parti pour les bases de notre terrasse.
Je me suis lancé il y a 2 ans dans la construction de ma propre terrasse en bois, ce ne fût pas une mince affaire puisque je réunissais les pires conditions possibles : la terrasse est en forme de « S » bordée par des murs et devait tomber au niveau du seuil de ma porte d’entrée donc la structure se trouve sous le niveau du sol.
Pas de soucis j’ai relevé le défi et j’avoue que je suis vraiment content du résultat que je vais m’empresser de partager avec vous pour vous inciter à lire la suite de l’article :
Voici la « terrasse » béton dont je suis parti :
Et voici le résultat obtenu après quelques heures d’efforts (bon ok je suis honnête avec vous, j’y ai passé plusieurs jours) :
Voici les points que nous allons aborder dans les différents articles de ce dossier :
partie 1 :
- L’outillage
- Les fournitures
- Le bois
partie 2 :
- La préparation du terrain
- Le calepinage
partie 3 :
- mise en place de la structure
- mise en place du platelage
- traitement – entretien
En préambule
Je dois absolument partager cette info avec vous, je me suis appuyé pour construire cette superbe terrasse sur un guide en PDF qui donne de très très nombreuses informations indispensables pour connaître tout ce qu’il y a à connaître sur les terrasses bois :
Cliquez sur l’image pour découvrir ce guide :
L’outillage
Il n’y a pas besoin d’être sur-équipé pour réaliser ce type d’ouvrage, en théorie une scie et un tournevis devraient faire l’affaire mais si votre terrasse dépasse les 3 mètres carrés et que, comme moi, vous êtes un maniaque qui aime que les découpes soient parfaites, vous aurez besoin d’un peu plus de matériel.
La visseuse :
C’est surement l’outil le plus indispensable pour poser une terrasse en bois. Le nombre de vis à mettre en place est assez hallucinant et faire ce travail à la main est juste inimaginable.
En fonction du bois que vous aurez choisi, vous devrez pré-percer avant de placer chaque vis, prévoyez donc une visseuse/perceuse qui tourne assez vite pour travailler le bois.
Astuce ZT : presque tout le monde possède une visseuse, demandez à quelqu’un de vous en prêter une deuxième, la première servira à percer, la deuxième à visser, sans changer de foret/embout toutes les minutes.
Avec la visseuse, il vous faudra évidemment les embouts qui vont bien et les éventuels foret/mèches pour pré-percer. On verra plus tard que ces accessoires sont souvent fournis avec les vis.
La scie à onglet :
J’ai acheté la mienne uniquement pour la réalisation de ma terrasse et je ne regrette absolument pas mon investissement. Après coup, je me demande si on peut réaliser une terrasse sans cet outil ?
Vince vous a fait un essai de ce type d’outil ici même. La mienne est une METABO dont l’efficacité est toute aussi bonne. Je l’utilise depuis quasiment toutes les semaines et je me dis que c’est un de mes meilleurs investissement en terme d’outillage. Je vous mets un lien ici pour vous la procurer..
Pour choisir votre scie vous devez absolument vous dire qu’il ne faut pas hésiter à mettre un peu d’argent pour avoir quelque chose de qualité. Au pire, trouvez-en une d’occasion et achetez une bonne lame neuve. Vous aurez alors un très bon compromis.
Autre point important, les dimensions de coupe : si vous pouvez couper une planche de bois de 10 ou 12 cm de large grâce à votre scie, vous ne pourrez peut-être pas couper cette même planche à 45°. Il vous faudrait une scie capable de couper une planche de presque 17 cm ! On peut vite se retrouver piégé parce qu’on a pas pensé à ça.
le mètre : indispensable pour prendre vos mesures. Prévoyez au moins un mètre qui fasse la taille de votre terrasse.
l’équerre : elle n’est pas indispensable mais vous permettra de vérifier vos équerrages si vous avez oublié votre théorème de Pythagore. (En général, vous faites un repère à 3m sur un coté, puis un repère à 4m sur le coté perpendiculaire … si la distance entre les 2 repères fait bien 5 mètres, vous êtes bien d’équerre).
Les fournitures
Les fournitures dont vous aurez besoin seront variables en fonction du support sur lequel vous poserez votre terrasse.
Les vis de structure :
Si vous faites une terrasse pour laquelle vous devrez créer une structure à base de lambourdes, il se peut que vous ayez à fixer des parties entre elles comme ce fut le cas pour moi.
J’ai donc utilisé des vis de bonne qualité, et de longueur suffisante pour obtenir une bonne fixation. J’utilise des vis Spax.
Les vis de platelage :
C’est un élément très important pour la conception de votre terrasse. Elle sont une part non négligeable du budget.
Il est important de prendre des vis de bonne qualité en inox pour éviter que vos vis ne rouillent et ne viennent oxyder votre bois. Sans cela la tenue dans le temps sera forcément réduite.
J’ai choisi des vis spax de 5×50 mm en inox. Il m’a fallu 2 boites de 500 pour arriver à bout de mon platelage. Et vous verrez dans la partie mise en oeuvre que ce ne fut pas une mince affaire, rien de compliqué mais long à faire !
Les équerres :
La structure de ma terrasse est constituée de lambourdes posées parallèlement sur des plots et maintenues entre-elles par des morceaux de lambourdes vissés à 90°. Par endroits, il n’y avait pas la place de visser une grande vis directement donc j’ai posé ce type d’équerres pour rigidifier ma structure :
Les plots :
Encore une fois, l’utilisation des plots dépendra du support de votre terrasse. Si vous êtes sur de la pelouse, de la terre, ou que vous souhaitez obtenir une certaine hauteur, vous devrez utiliser ce type de plots réglables. C’est archi simple à mettre en oeuvre.
Les chevilles à frapper :
Si vous partez d’une dalle en béton pour poser votre terrasse, vous fixerez vos lambourdes sur la dalle (en les surélevant un tout petit peu pour laisser l’eau s’écouler) à l’aide de chevilles à frapper. On perce la lambourde, le béton, on enfonce la cheville à l’aide d’un marteau et on serre avec la visseuse :
Le bois
On rentre dans un sujet qui peut faire l’objet de plusieurs articles à lui tout seul, donc je vais essayer d’être le plus bref possible.
Vous devrez utiliser du bois pour le platelage (le bois qui se constituera le revêtement de votre terrasse) et du bois pour la structure sur laquelle reposera votre platelage.
Pour le bois de structure, je vous conseille de prendre du pin traité classe 4. C’est le meilleur compromis prix/tenue dans le temps que vous pourrez trouver. (Lisez notre article sur les différentes classes de bois)
J’ai choisi une section qui me semblait suffisamment solide sans être démesurée : les lambourdes font 36mmx75mmx4,8m.
Le bois utilisé pour la structure peut être différent de celui utilisé pour le platelage, même si vous souhaitez mettre du composite sur votre terrasse. Et faites attention à ce qu’on pourra vous donner comme conseil au moment de l’achat de vos fournitures, le but d’un vendeur (qui ne connait pas forcément ses produits) est de faire grimper votre facture au maximum ;).
Pour le bois de platelage, de vous conseille un bois qui est naturellement classe 4. Ainsi il n’est pas traité et vous et vous enfants pourrons se balader pieds nus voire se prélasser au soleil en s’allongeant sur la terrasse sans risques.
Attention de ne pas utiliser du bois de récup’ qui peut être traité avec des produits cancérigènes. Typiquement les anciennes traverses de chemin de fer.
Pour ma part j’ai pris du bois exotique estampillé FSC, c’est du Bankiraï. C’est un bois que l’on trouve assez facilement en grande surface de bricolage. Si vous voulez utiliser un bois qui vient de moins loin, vous pouvez chercher du Robinier qui offre des caractéristiques super interessantes.
Les planches de bois utilisées sur ma terrasse font 21mm d’épaisseur par 120mm de large par 2m70 de long. Pour couvrir les 21 mètres carrés j’ai utilisé 74 planches.
C’est un bois qui est assez dur et qui a tendance à fendiller (on dit qu’il est fendif) mais il est très résistant à l’humidité et aux insectes. Il a des tons rougeâtres vraiment très sympa (voir photo du rendu).
Et histoire de vous étonner un peu, les lames sont à double face. Un face striée et une face lisse. Tout le monde à tendance à mettre la partie striée sur le dessus pour éviter que ça glisse quand il pleut.
Et bien c’est une idée reçue, les stries ont tendance à retenir l’eau et les saletés pour constituer un amalgame beaucoup plus glissant que la partie lisse.
J’ai donc choisi, pour avoir un style plus épuré de mettre la face lisse sur le dessus. Et je ne regrette absolument pas ce choix après 2 hivers. La terrasse n’est pas plus glissante qu’une autre surface.
Je vous propose d’en rester là pour cette première partie et vous invite à patienter pour lire la suite (je mettrai cet article à jour avec les liens au fur et à mesure que les articles seront publiés).
En attendant, vous pouvez venir discuter des points que vous ne comprenez pas sur notre forum, dans la partie consacrée à la conception d’une terrasse en bois.
A très vite sur Zone Travaux.
Bonjour. Je démarre ma terrasse dès que le temps est plus clément (actuellement je peaufine le recensement du matériel nécessaire) et je suis conforté en lisant votre page web dans mes choix (j’ai passé pas mal de temps sur internet pour faire ma propre synthèse de tout ce que j’ai pu lire). Me reste un point encore flou : le platelage va être monté sur lambourdes et entretoises, avec un ceinturage lambourdes et je veux terminer ma terrasse sur un nombre entier de lames sans avoir à scier la dernière lame pour retomber sur ma structure lambourdes. Connaissez-vous une technique. Je n’ai pas trouvé d’articles à ce sujet sur le web et je ne veux pas improviser en fin de travail ? Bien cordialement JCP.
PS : bravo pour votre travail ; on voit d’emblée sur la photo la qualité de votre montage. Et merci pour votre tuto bien structuré et agréable à lire. C’est sincère .
Bonjour Pejout,
Merci pour votre commentaire.
Pour répondre à votre question, à part en faisant un schéma à l’échelle (un calepinage) je ne connais pas de techniques spéciale. Pour ma part, et vraiment je suis dans une configuration très compliquée, je me suis lancé et je me suis dit que j’improviserai à la fin. Et effectivement à la fin j’ai du retailler 3 lames. Ca ne se voit absolument pas.
Le tuto n’est malheureusement pas terminé car je n’ai pas pris suffisamment de photo de la suite du travail. Il faut que je fasse des dessin 3D pour expliquer la suite. C’est assez long à faire, il faut que je me motive ;).
Re-bonjour et merci pour votre réponse.
En fait j’ai déjà fait un schéma (avec un logiciel de dessin – Illustrator) de ma future terrasse. Tout tombe impeccable sur celui-ci (j’ai respecté les largeurs des lames, des interstices, des épaisseurs des lambourdes, etc.). Mais je sais qu’à la réalisation il y aura obligatoirement des « dérives » liées à la gestion réelle des matériaux.
Je crois que je finirai donc la terrasse à vue à moins qu’entre temps un lecteur sur votre blog ne donne LA technique adéquate…
Bon courage pour la suite à la 1re partie qui le mérite.
Cordialement. JCP
bonjour,
serait il possible d’avoir la partie 2 svp
cordialement
Bonjour,
J’ai eu quelques soucis avec les prises de photos sur la suite et j’avoue que ça m’a découragé à poursuivre la deuxième partie de l’article … désolé.
bonjour
quel logiciel
avez vous utilisé
merci
bonjour
beau projet
que me conseillez vous dans l’ordre de pose
je cherche a avoir de la methode sur la pose de la lame de contour celle qui est perpendiculaire aux autres. Vous l’installez en premier et ensuite vous posez les autres lames ou vous posez toutes vos lames et vous mettez la lames de contour apres en ayant prealablement coupé les lames avec une regles
vous voyez ce que je veux dire
un grand merci